Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/107

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Ils avaient sans doute l’ordre de ne pas livrer de combat, mais seulement de rassembler et de pousser devant eux les chevaux et les bœufs qu’on ne voulait pas nous laisser, et qui devaient être en nombre considérable, ainsi que nous pûmes en juger par la poussière que leur marche souleva peu après.

L’enceinte fut occupée ; le lieutenant-colonel Enéas y reforma sur-le-champ son bataillon, et l’y retint dans une série de positions qui lui valut plus tard, avec l’approbation du colonel, les compliments de tout le monde ; les nôtres ne lui avaient pas manqué dès l’abord. Tous applaudirent à l’esprit de discipline que montraient ses hommes et à l’empressement avec lequel, au premier ordre, ils s’étaient mis à débarrasser la cour des objets qui l’encombraient, sans en rien détourner, non plus que de tout ce qui était dans l’intérieur des cases.

Sur ces entrefaites, le commandant apparut lui-même ; ne voyant revenir aucun de ceux qu’il avait dépêchés vers son avant-garde, il était parti en toute hâte pour s’assurer de ce qui se passait. L’accueil enthousiaste qui lui fut fait, en ce moment, et les acclamations des