CHAPITRE XII
Tout à coup, du fond de l’escarpement que contournait la route, sortit un corps d’infanterie paraguéenne qui se jeta sur notre ligne de tirailleurs, la traversa, et se porta sur le bataillon no 17 à quelques cents pas de distance. Pendant que celui-ci se préparait à recevoir l’attaque, nos tirailleurs, revenus de la surprise qui avait permis à l’ennemi de pénétrer dans nos lignes, s’étaient retournés et le chargeaient déjà par derrière, lorsque des groupes nombreux de cavaliers apparurent, lancés au galop, renversant et sabrant tout ce qu’ils rencontraient.
Ce fut une mêlée terrible, où partout on combattait homme à homme, et telle que notre bataillon de volontaires de Minas hésita d’abord à faire feu, la décharge devant porter à la fois