où il était évident que le commandant paraguéen devait se trouver. Les pièces semblaient suivre notre mouvement à mesure que nous nous élevions sur le terrain en pente où nous faisait marcher Lopès. Ce fut au reste la dernière fois qu’elles se montrèrent : nous ne les revîmes plus, soit qu’elles craignissent de se hasarder dans des parages inconnus et qui pouvaient se prêter à des embuscades, soit qu’elles eussent épuisé les munitions. On les fit partir, probablement sous l’escorte d’un corps de cavaliers qui prit la direction de la Machorra ; nous fûmes depuis lors moins harcelés, même par la cavalerie.
Notre marche continuait sans autres obstacles que les grandes herbes qui nous entouraient, qu’il fallait à tout prix abattre, et sur lesquelles la marche était des plus pénibles, leurs arêtes blessant les pieds des hommes ; elles nous réservaient cependant encore des épreuves bien plus cruelles et qui n’allaient pas tarder à se produire.
On en vit sortir, à quelque distance, de légères spirales de fumée.
Lopès reconnut le premier l’incendie : il l’attendait ; rien chez lui ne fit voir la surprise.