CHAPITRE XIV
Le 12 mai, au point du jour, on leva le camp, et la marche recommença, comme la veille, à travers les hautes tiges de la macéga. Nous eûmes à faire de longs détours pour aller franchir le José Carlos, en évitant quelques-uns des profonds marécages d’où sortent ses eaux. Nous gagnions pourtant vers le nord. Lopès nous promettait que nous pourrions, le soir même, bivouaquer dans une gorge profonde où nous n’aurions rien à craindre des Paraguéens. On les voyait à distance chercher passage de leur côté, mais n’ayant pas l’air de connaître aussi bien que nous le terrain sur lequel ils nous suivaient.
L’espérance d’un bon campement nous soutint tout le jour ; notre guide montrait une confiance entière, nous faisait remarquer les feux que les Paraguéens avaient allumés en plusieurs