Page:La Retraite de Laguna (Plon 1891).djvu/71

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connaissance du terrain, ambition légitime après tout, car elle fut notre salut. « Je défie, s’écriait-il, tous les ingénieurs avec leurs aiguilles (boussoles) et leurs plans. Dans les plaines de Pedra de Cal et de Margarida je suis roi. Les sauvages Cadiuéos seuls et moi, nous connaissons tout cela. »

Le départ de Nioac se trouva résolu, bien que nous eussions déjà à lutter contre de grandes difficultés, surtout pour notre approvisionnement de bétail.

L’ordre fut communiqué aux troupes, mais sans qu’on sût bien où on allait, la plupart pensant qu’il s’agissait seulement de quelque pointe à faire sur un poste ennemi. On n’emportait que le matériel indispensable pour un mois d’absence. Les femmes des soldats, à l’exception de deux ou trois, restèrent au camp.