Page:La Revue blanche, Belgique, tome 2, 1890.djvu/474

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Et, se retournant vers moi :

— Allez-vous du côté de la Bourse ?

— Je vous remercie, cher maître, ce n’est pas mon chemin. Mais permettez, moi je vous prie, une dernière question…

— Ah ! oui, au sujet de la Société des Dépôts et du Naturalisme ? Je n’ai pas grand chose à vous dire là-dessus. Pour mes fonds et mes sympathies littéraires, je sais les bien placer… Du reste, me dit le maître à l’oreille, en me serrant la main, pour tout cela, vendez au mieux.

Mme  Claude CEHEL

Inutile de dépeindre ici une des femmes les plus connues et les plus aimées des Parisiens. Au même titre que Mesdames Augusta Holmès, Madeleine Lemaire, Séverine ou Louise Abbema, Madame Claude Cehel est une des gloires du sexe dit faible, tant par son profil sévère et expressif que par son esprit délicat et mordant.

On sait que Madame Claude Cehel eût, il y a quelques années, la bonne fortune d’épouser une des célébrités du monde politique, et que, depuis, son ravissant hôtel de la rue Marbeuf est le rendez-vous de l’élégance, des lettres et des arts.

M’étant rendu un matin chez Madame Claude Cehel, j’eus le déplaisir de ne pas la trouver chez elle. Le lendemain, je reçus d’elle une trop courte lettre que je vais mettre sous les yeux de mes lecteurs.

Je passerai, par une modestie bien naturelle, la première page de la missive, où Madame Cehel me félicite de l’idée ingénieuse de mes interviews qu’elle m’engage à réunir en volume.

Les quelques lignes qu’on va lire résument à merveille