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l’Histoire des plantes et les thèses de Thomas d’Aquin se rencontrent en sa cervelle avec les Travaux d’Hercule de M. Claude Terrasse ; et de là encore un caractère de sa langue, singulière et imprévue, mais dont il est aisé de surprendre, avec un peu de patience et d’observation, la parfaite exactitude et de découvrir aussi la secrète beauté.

Je ne sais si c’est, à proprement parler, la langue du roman et si elle conviendrait au récit des adultères bourgeois ; mais il ne m’étonnerait point que ce fût plutôt une langue de poète, toujours rythmique, riche d’images latentes en ses formules les plus abstraites et si souple, si plastique que M. Alfred Jarry peut écrire demain, s’il lui plaît, quelque entier et absolu chef-d’œuvre.

Pierre Quillard