Bas-relief destiné à la décoration du transatlantique « France ».
LE MOBILIER MODERNE
AU VIIe SALON DES ARTISTES DÉCORATEURS
n s’est beaucoup occupé d’art décoratif depuis quelques mois.
Au Salon du Mobilier, apothéose de l’industrie parisienne et
des reproductions luxueuses de style[1], a succédé l’originale et savoureuse petite galerie du Salon d’Automne. À son tour, obéissant au mouvement du jour, la Société des Artistes français a décidé la
création d’une section spéciale d’art décoratif, et le Parlement, sur l’initiative
de M. François Carnot, vient d’être saisi d’une proposition de loi
tendant à organiser, en 1915, une Exposition internationale des Arts
décoratifs modernes. Hier enfin, le septième Salon de la Société des
Artistes décorateurs nous conviait à visiter, au Pavillon de Marsan, les
récentes créations de ses adhérents.
Toutes ces manifestations ont rencontré un succès réel, attestant le goût décidé, non seulement d’une élite, mais du vrai public, pour les arts industriels. Salon d’Automne, Artistes décorateurs — faisons toutefois une place à part au Salon du Mobilier, qui réunissait à l’attrait des objets
- ↑ Cf. l’article de M. Henry Havard, le quatrième Salon du mobilier, dans la Revue t. XXX (1911).