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Page:La Revue du Mois, tome 2, 1906.djvu/97

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LA REVUE DU MOIS

C’est cette première éducation qui manque ordinairement aux étudiants, celle que je voudrais qu’ils acquièrent dès le lycée et qu’il n’y aurait plus qu’à entretenir et perfectionner dans les Facultés ; combien d’élèves des Universités se présentent au certificat de Botanique très érudits sur les phénomènes les plus délicats de la karyokinèse, qu’ils n’ont d’ailleurs souvent pas observés par eux-mêmes, et qui ne savent pas reconnaître le Seigle du Blé ou le Charme du Hêtre. Il serait donc aussi très désirable que dans l’enseignement supérieur on s’attachât à faire une part plus large, fût-ce aux dépens des cours, aux exercices pratiques et aux excursions, et que ces travaux fussent institués de telle façon que l’initiative de l’étudiant s’y exerçât d’une manière aussi large que possible. Les étudiants pourraient ainsi acquérir un fonds solide de faits, parce qu’il proviendrait d’observations personnelles, ils apprendraient à regarder, posséderaient enfin une excellente éducation les préparant à utiliser, avec les diverses méthodes de l’expérimentation, la moisson infinie de faits que nous offre la nature.

M. Molliard.