Aller au contenu

Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 8 —

Il vous lèvera les jupes et la chemise, il vous ouvrira les cuisses ; ne les écartez pas, ne les remuez point ; dites toujours :

Finissez donc !

Et il finira. Mais vous devez paraître, au moins la première fois, presque insensible au plaisir ; vous ne répondrez point à ses secousses ; même vous tâcherez de répandre quelques larmes, qui savent si bien venir à nos yeux lorsque nous le voulons…

Ah ! mes enfants que vous allez être heureux ! Cette idée me fait verser des larmes amères sur ma vieillesse.

ANGÉLIQUE

Je désire, très ardemment, que mon comte fasse mon bonheur, et qu’il ne décline jamais.

MARTHE

Parlons des autres. Dans quelque quartier de la ville que vous puissiez demeurer, présentez-vous toujours aux yeux de vos voisins sous des dehors vertueux ; affectez avec eux un grand air de probité ; et si quelqu’un du voisinage vous inspire quelque passion, maîtrisez-la dès sa naissance, enchaînez-la, domptez-la ; elle vous serait trop dangereuse.

S’ils vous rendent quelques visites, ayez pour eux seuls, une chambre particulière pour les recevoir, expressément meublée de manière que tout y respire l’honnêteté et la dévotion. Des tableaux religieux les plus édifiants, des livres