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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/219

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suite le partager avec mon cousin… Lui dirai-je que vous êtes contente de lui et de son saucisson ?

ANGÉLIQUE

Dis-lui que je l’aime, que vous m’êtes chers, et que je me trouve heureuse avec vous.

MARGUERITE

Voici madame Marthe qui va entrer, je vous laisse avec elle ; mais permettez-moi de vous prier d’être prudente, et de ne pas tout lui redire ; on ne doit jamais mépriser les bons conseils, par quelque bouche qu’ils puissent passer.

MARTHE

Bonjour, mademoiselle. Je viens vous apporter une nouvelle qui doit certainement vous combler de joie. Notre vieux fermier est tout à vous ; il vous affectionne, il vous aime éperdument ; vous avez su gagner son cœur et son bien.

ANGÉLIQUE

Hélas ! ce n’est pas moi, c’est la Marguerite ; c’est elle à qui j’aurai tant d’obligations.

MARTHE

Cela ne fait rien ; c’est vous qui êtes l’objet de ses vœux et de son amour. Dans la journée un notaire doit se rendre chez vous pour vous instituer son unique héritière ; il vient de me le dire. Il va bientôt vous envoyer deux de ses domes-