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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/248

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Converse. Un qui converse avec ses semblables, ou avec les morts, c’est-à-dire avec les livres… Con – verse ; c’est-à-dire la petite affaire, lorsqu’elle verse avec plaisir de la liqueur épaisse et visqueuse, ou qu’elle verse, avec chagrin, le fluide menstruel.

Convive. Celui qui se trouve à un même repas avec d’autres, qui mange à une même table avec d’autres dans un festin… Con – vive. De toutes les nations de l’univers, la nation française est celle qui a paru la plus dévouée à notre sexe. J’aimerais donc qu’aux acclamations de contentement dont toute la France retentit à présent : Vive la Nation, vive la Loi, on ajoutât : Vive le Con. Ce cri de joie marquerait, au moins, que l’on cherche, tout de bon, à rétablir la liberté naturelle et tous les droits de l’homme.

Convie. Un qui invite à un festin, aux noces, au bal, à une assemblée… Con – vie ; c’est le con qui donne, qui soutient, qui ranime la vie des mortels.

Convoi. C’est l’assemblée qui accompagne un corps mort qu’on porte à la sépulture avec les cérémonies funèbres… Con – voie ; c’est que le con est la voie la plus sûre qui conduit au bonheur.

ANGÉLIQUE

Permettez-moi, ma bonne, de vous dire que toutes ces équivoques marquent plus de malice que d’esprit ; néanmoins elles peuvent amuser et rallumer de temps en temps le feu amorti, ou