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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/247

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l’esprit… Con – temple ; c’est comme je vous ai dit au mot consacré, que le con est le temple universel où les hommes, les uns tête levée, les autres tête baissée, quelques-uns même se tramant le mieux qu’ils peuvent, tous vont rendre leur culte, et y faire leurs ablutions.

Contenant. C’est un terme didactique qui signifie : ce qui contient… Con – tenant ; c’est un con vigoureux, comme cet homme qui, dans un tournoi, entreprenait de tenir contre toute sorte d’assaillants, et qu’on appelait Tenant.

Controuvé. C’est un fait qu’on a inventé pour en imposer, pour tromper… Con – trouvé ; c’est lorsque, après bien des recherches, l’on trouve un con à son goût, et l’on s’y fixe. Et si l’on affecte de ne pas bien prononcer ce mot, et que l’on dise : Con – troué, cela signifie un con percé, foutu…

Convaincu. Un homme réduit par le raisonnement, ou par des preuves sensibles et évidentes à demeurer d’accord d’une vérité qu’il ne comprenait pas, ou d’un fait qu’il niait… Con – vaincu ; une dévote ou une prude qui, au moindre mot, au plus petit mouvement lubrique, rougit jusqu’aux yeux, et recule d’horreur, affecte longtemps un air sage, réglé et circonspect dans ses mœurs, dans ses paroles, dans sa conduite ; s’il arrive, — ce qui doit arriver — qu’après plusieurs attaques elle se rende, c’est un con – vaincu.