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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/271

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leurs souverains légitimes. Sans parler d’autres histoires, jetons un coup d’œil sur la révolution actuelle des Pays-Bas ; c’est une vérité incontestable que, par le moyen de la confession auriculaire, le clergé belge a excité la rébellion dans le pays, pour s’en rendre, au nom du Dieu de paix, le maître despote et tyrannique.

À quoi sert la confession auriculaire ?

À affermir dans leurs vices ceux qui se confessent et cela est hors de doute.

Car, malgré tant de confessions faites aux prêtres, nos mœurs ne deviennent point meilleures ; même l’expérience fait voir que là où existe l’obligation de se confesser, les mœurs y sont plus corrompues.

Sur un prêtre sévère, les pécheurs en trouvent dix d’indulgents ; ils raisonnent et concluent que la morale est une science qui vaut autant qu’on la fait valoir.

Ce ne fut qu’au xiiie siècle, c’est-à-dire en 1215, que fut introduite dans l’Église, par le pape Innocent III, cette coutume de se confesser.

Écoutons saint Jean-Chrysostome qui excite les pécheurs à la pénitence :

« Je ne te dis pas d’accuser tes péchés à quelqu’un de tes semblables, mais de croire au prophète qui dit : « Découvre ton cœur à Dieu. » Confesse donc tes péchés à Dieu, confesse-les à lui seul qui en est le juge, et si tu ne le peux de