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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/59

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avantageux refusés par les parents de la fille, parce qu’ils ont appris que le prétendu n’a jamais fréquenté les filles publiques et n’a gagné aucune maladie convitterienne. « Un jeune homme si retenu, disent-ils, doit être d’une condition bien faible, et ne convient pas du tout à notre fille. »

Enfin, parmi nous, chrétiens, plusieurs savants, et particulièrement les Basiliens et les Carpocratiens ont soutenu que nous naissons dans l’état de nature innocente, et que nous devrions, par conséquent, imiter Adam dans sa nudité. Pour cela ils entraient tout nus dans leurs assemblées, où chaque fille ou femme était commune, persuadés de ne commettre ni fornication, ni adultère, fondés sur ce précepte respectable de l’Écriture : Croissez et multipliez. Tauchelin renouvela cette doctrine dans le xiie siècle, prêchant ouvertement que la fornication et l’adultère étaient des actions méritoires ; et les plus fameux de ces sectaires étaient appelés Turlupins en Savoie.

Ces exemples m’amènent, comme vous le voyez bien, à parler de l’adultère, et vous verrez quelle idée s’en forment plusieurs nations…

ANGÉLIQUE

Ma bonne, on frappe… Je crois bien que c’est assez pour aujourd’hui… C’est la marchande de modes.