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Page:La Rhétorique des putains, 1880.djvu/69

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lui donne le droit d’avoir ses faveurs, et est obligée à d’emboucher la pipe de l’homme.

Pour ce qui regarde l’inceste, on trouve, à quelques lieues de Cyrène, des forêts d’une grande étendue, dans lesquelles vivent plusieurs peuples qui ne font que suivre les mouvements de la nature. Parmi eux les enfants jouissent de leurs mères, les pères de leurs filles, et les frères de leurs sœurs.

Mais ce qui va vous étonner le plus, c’est que dans la Syrie, les Druses qui sont chrétiens, épousent indifféremment leurs mères ou leurs filles, ou leurs sœurs, et ils disent qu’ils ont engendré des enfants pour eux, et non pour les autres, et que personne n’a aucun droit de leur défendre l’usage d’un bien qui leur appartient.

À une certaine fête solennelle, après le service divin, ils font de grandes sociétés, ils y assistent à un festin, puis hommes et femmes se mêlent ensemble au hasard, ils croissent et multiplient. N’oubliez pas, mademoiselle, que les Druses professent le christianisme.

ANGÉLIQUE

Que cela m’étonne ! Mais je suis persuadée que vous conviendrez avec moi, que là où les lois ecclésiastiques ou civiles défendent la fornication, l’adultère, la polygamie et l’inceste, il faut leur obéir, et que c’est un crime que de les violer.