point recherchée, et elle est bientôt finie. Je me
suis parée, il est vrai, mais avec modestie, et je
crois avoir mis assez de décence dans mon ajustement…
Mais asseyez-vous, ma bonne, pourquoi
ces façons ?
Vous badinez, mademoiselle, peut-on trouver mauvais que vous cherchiez à relever votre beauté naturelle par les puissantes séductions de la parure ? Sans l’art, la nature est peu de chose. Je suis très ravie de vous voir dans cet état ; mais pourquoi tant de modestie et de décence ? On dirait que vous avez très peu de marchandise à étaler, puisque vous fermez si bien tous les rideaux.
Finissez donc et asseyez-vous ; je veux prendre ma leçon.
Mais laissez-moi avoir le plaisir de vous contempler un instant… Ah ! mon ange, voyez que de larmes de joie s’échappent de mes yeux. Ah ! que vous êtes mise à peindre ! Cette robe n’est pas tant brillante, mais elle est d’un goût ravissant ; cette parure est simple, mais elle relève vos charmes d’une manière piquante… Il faut vous mettre à la fenêtre… Il faut sortir… Que de gens, en vous voyant, aspireront à l’honneur de faire votre conquête.