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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/121

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DE LA NOTICE BIOGRAPHIQUE

père y est fort nuisible ; car sa présence réveille beaucoup de factieux endormis, qu’il visite et dont il est visité sous prétexte de chasse et de divertissement. On dit qu’on veut donner une pareille permission à M. de la Rochefoucauld ; si cela est, je ne réponds pas d’Angoulême, n’y ayant que des bourgeois pour garder la ville, qui sont si las de ce métier que, quelque rigueur dont je me serve, je ne les y puis plus obliger, n’y ayant quelquefois que trois ou quatre bourgeois à la garde : de sorte que le voisinage de M. de la Rochefoucauld et de M. de Marcillac est plus dangereux pour cette ville que celui d’une armée ennemie ; car le bruit de celle-ci obligeroit les habitants à se tenir sur leurs gardes par la peur qu’elle leur feroit, à quoi ces deux Messieurs ne les obligeroient pas, faisant semblant de ne s’occuper qu’à la chasse, outre que, si les ennemis entroient en ce pays par quelque endroit, ces gens ici se pourroient servir de l’occasion, durant qu’on s’opposeruit à cet orage. Ainsi, Monsieur, la demeure de personnes aussi suspectes que celles-là dans leurs maisons ne peut être que très-pernicieuse au service du Roi, et je vous conjure de faire révoquer celle du fils et refuser celle du père. Ce n’est point mon intérêt qui me fait parler en ceci, car j’ai toute ma vie été leur ami ; mais c’est le service du Roi, au prix duquel je ne considère personne… »

(Lettre du marquis de Montausier à le Tellier, du 14 novembre 1652. — Dépôt de la guerre, vol. 134, pièce no 371. — Publiée dans les Souvenirs du règne de Louis XIV, par M. le comte de Cosnac, tome V, p. 125-131.)

« Je vous conjure, Monsieur, de ne pas négliger ce que je vous ai mandé par ma précédente touchant la permission qu’on a donnée à M. de Marcillac de demeurer en ce pays-ci et de celle qu’il dit que Monsieur son père a d’en faire de même. Rien n’est plus dangereux en ce pays-ci que cela ; c’est pourquoi je vous en rafraîchis la mémoire. »

(Post-scriptum d’une lettre du même au même, du 18 novembre 1632. — Dépôt de la guerre, vol. 134, pièce no 382. — Publiée ibidem, p. 134-187.)

Le volume 136 du Dépôt de la guerre contient (fol, 336 v°-344 v°) une pièce du 12 novembre 1652, intitulée :

« Déclaration du Roi contre les princes de Condé, de Conty, la duchesse de Longueville, le duc de la Rochefoucauld, le prince de Talmont et leurs adhérents. »