AVERTISSEMENT
SUR LE TOME I[1]
Ce premier tome contient les Œuvres morales du duc de la Rochefoucauld, c’est-à-dire celles qui, ajuste titre, ont ajouté à la gloire de l’illustre nom qu’il portait. Outre quelques morceaux accessoires qui les précèdent, elles se composent des Réflexions ou Sentences et Maximes morales[2], et des pensées intitulées Réflexions diverses[3]. La Notice bibliographique, et les Notices particulières que l’on trouvera dans le courant de ce volume me dispensent d’un long Avertissement ; il me suffira de résumer ces dernières pour rendre compte au public de mon travail.
Le recueil des Maximes est le seul ouvrage que la Rochefoucauld ait publié lui-même, et cinq éditions en ont paru de son vivant. J’ai suivi le texte de la dernière, celle de 1678, comme étant l’expression définitive de la pensée de l’auteur, mais j’ai joint à ce texte, dans les notes, les nombreuses variantes qui s’y rapportent, et qui sont puisées à diverses sources, le Manuscrit de la Rocheguyon, les papiers de Mme de Sablé, connus sous le nom de Portefeuilles de Vallant, et les quatre