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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/136

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iv
AVERTISSEMENT SUR LE TOME I

France ; rien n’y paraît qui nait été vérifié, soit sur les manuscrits quand il en existe, soit sur les éditions originales. Je n’ai pas davantage à parler de l’orthographe et de la ponctuation, si peu fixées au dix-septième siècle, que notre auteur lui-même en varie sans cesse ; ici, comme dans tout le reste, je me suis conformé aux usages suivis pour l’uniformité de cette collection. Je n’insisterai pas non plus sur le travail d’annotation : tout en m’abstenant de discuter avec l’auteur, j’ai tâché de faire un commentaire perpétuel de son œuvre, comme on en use avec les auteurs grecs ou latins. Je m’y suis appliqué surtout à la confrontation, pour ainsi dire, de la Rochefoucauld avec lui-même, par de nombreux renvois entre ses pensées, et à sa confrontation avec les moralistes anciens ou modernes, par des rapprochements que j’ai multipliés autant que je l’ai pu.

Il me reste un agréable devoir à remplir, celui de remercier publiquement M. Ad. Régnier, directeur de cette collection des Grands écrivains de la France. À des connaissances presque universelles, il joint le tact littéraire le plus délicat ; il juge de tout avec un discernement qui profite à ses collaborateurs, et l’érudition n’a rien ôté, chose rare, ni à la sureté ni à la finesse de son goût. Qu’il veuille bien souffrir que je lui rende ici ce respectueux témoignage ; sa modestie dépasserait son droit et empiéterait sur le mien, si elle s’opposait à la juste expression de ma reconnaissance.

D. L. Gilbert.