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iv
NOTICE BIOGRAPHIQUE

François III, petit-fils du comte François I, se distingua dans plusieurs sièges et batailles, embrassa le parti des Calvinistes, et fut tué à la Saint-Bartliélemy, en 1572. Son fils, François IV, continua sans doute d’appartenir, d’abord de cœur[1], à la religion protestante, puis il y revint ouvertement. Il servit très-fidèlement le roi de Navarre et fut tué par les Ligueurs devant Saint-Yrier-la-Perche, en 1591. Avant lui, son frère du second lit Josué avait péri au combat d’Arques, en 1589. Le recueil des Lettres de Henri IV, publié dans la collection des Documents de l’Histoire de France, contient deux lettres écrites à François IV en 1580 et 1588, avec cette adresse : « À mon cousin le comte de la Rochefoucauld[2]. » Nous donnons en appendice une autre lettre qui n’est pas comprise dans le recueil et dont l’original appartient à M. le duc de la Rochefoucauld-Liancourt. Elle est écrite de Bergerac, le 18 septembre 1577, le lendemain du jour où le roi de Navarre y signa la sixième paix conclue avec les Calvinistes, et elle montre bien l’estime qu’il faisait du comte et le haut rang qu’à ses yeux il tenait parmi ses partisans[3].

François V, père de l’auteur des Maximes, fut élevé dans la religion catholique par sa mère, Claude d’Estissac. Il épousa, en juillet 1611, Gabrielle du Plessis, fille de Charles, seigneur de Liancourt, lieutenant général pour Sa Majesté en la ville et prévôté de Paris, et d’Antoinette de Pons, cette belle marquise de Guercheville, dame d’honneur de la Reine, qui « inspira

    en duché que nous venons de citer, des mots de « très-cher et bien amé cousin. » Voyez ce qui est dit, à la fin de l’appendice ii, p. c, de l’alliance avec la maison de Bourbon.

  1. Voyez la France protestante de MM. Haag, tome VI, p. 254. — Le général Susane enregistre dans son Histoire de l’ancienne infanterie française (tome VIII, p, 49, n" 213) un régiment la Rochefoucauld protestant, levé en 1587, et licencié la même année, après avoir servi au siège de Fontenay.
  2. Tome VIII, p. 182, et tome II, p. 403 et 404. — Il y en a trois autres (tome I, p. 98-100) dont la suscription est simplement : « À M. de la Roche, » sans le titre de cousin, et que, à tort peut-être, on a cru être également adressées à François IV de la Rochefoucauld.
  3. Voyez l’appendice iii, p. c.