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SUR LA ROCHEFOUCAULD

une vive mais vaine passion à Henri IV[1]. » En 1619, le roi Louis XIII le nomma chevalier de ses ordres, et, en avril 1622, il érigea le comté de la Rochefoucauld en duché-pairie. Dans les lettres d’érection[2], où il lui donne les titres de « capitaine de cent hommes d’armes de nos ordonnances, gouverneur et notre lieutenant général en notre province de Poitou[3], » il le

  1. Notice historique sur le duc de la Rochefoucauld, par M. Édouard de Barthélémy, p. 14, note 2.
  2. Ces lettres, données à Niort, furent enregistrées le 4 septembre 1631. François V ne fut reçu que le 24 juillet 1637, à cause de l’opposition de Richelieu : voyez le P. Anselme, tome IV, p. 414. Il devait être reçu le 5 septembre 1631, avec le duc de la Valette et le cardinal de Richelieu ; mais Mathieu Molé nous dit (Mémoires, tome II, p. 68, édition de la Société de l’Histoire de France) que, le Roi n’étant pas content du comte de la Rochefoucauld, et ayant donné ordre de s’opposer à sa réception, celui-ci ne vint pas à la séance du 5.
  3. Dans l’acte de baptême de son fils aîné (1613), François V a les titres de « conseiller du Roi en ses conseils d’État et privé, et maître de sa garde-robe. » Dans un autre, d’un fils de Christophe Cadot, brodeur du Roi, dont il fut parrain en 1617, il y a « grand maître, » au lieu de « maître, » et « gouverneur du Poitou et de Poitiers. » Voyez le Dictionnaire cité de Jal, p. 739 et 740. — Moréri place la création de la charge de grand maître de la garde-robe à la date du 26 novembre 1669 il veut parler sans doute de la réduction à un titulaire unique et par cela même plus important car, sans parler de l’acte de 1617 attribuant ce titre à François V, Montglat, dans ses Mémoires (tome I, p. 436), nomme, en 1643, deux grands maîtres (lui-même et un autre), et les États de la France que nous avons pu voir, à partir de 1648, en inscrivent tantôt quatre, tantôt, et le plus souvent, deux, jusqu’à l’époque où il n’y en a plus qu’un, avec deux maîtres. Un État de la France, publié l’année de la mort de François V (à Paris, chez Ch. de Cercy (sic), 1650), et dont on trouvera plus loin un extrait (voyez p. XLI, note 2), donne (p. 67) à François VI le titre de grand maître de la garde-robe, comme s’il avait succédé en cette charge à son père, qui, on le voit par les États antérieurs, ne l’avait pas conservée. Au reste cet État de 1650 se dément lui-même (p. 79) : il ne nomme pas notre duc parmi les titulaires de la charge. Même erreur et même démenti dans un autre État de 1652 (p. 76 et 173, à Blois, chez Fr. de la Saugère). Le titre rentra dans la famille par François VII, en 1672 : voyez l’appendice ix, p. cxvi.