Aller au contenu

Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
RÉFLEXIONS OU SENTENCES

CCCLXX

Il n’y a guère de poltrons qui connoissent toujours toute leur peur[1]. (éd. 4.)

CCCLXXI

C’est presque toujours la faute de celui qui aime de ne pas connoître quand on cesse de l’aimer[2]. (éd.éd. 4.)

CCCLXXII

La plupart des jeunes gens croient être naturels, lorsqu’ils ne sont que mal polis et grossiers[3]. (éd. 5.)

CCCLXXIII

Il y a de certaines larmes qui nous trompent souvent nous-mêmes, après avoir trompé les autres[4]. (éd. 4.)

  1. « De même, dit l’annotateur contemporain, qu’il n’y a guère de braves qui connoissent toute leur bravoure. » — C’est le cas de rappeler ce que dit l’auteur dans sa maxime 345, que « les occasions nous font connoître aux autres et… à nous-mêmes. » — Voyez aussi les maximes 215 et 470.
  2. Cette réflexion parait contredire les 335e, 336e et 553e. — Voyez aussi les maximes 348 et 537.
  3. Mme de Motteville, citée par Bazin (Histoire de France sous le ministère du cardinal Mazarin, édition de 1842, tome I, p. 193), se plaint également de la jeunesse de son temps, qui ne valait pas les restes du maréchal de Bassompierre ; en effet, il s’était formé une école de petits-maitres, comme on les appelait, qui affectaient, ajoute Bazin, le ton leste et tranchant, la brusquerie et l’impatience. — Voyez les maximes 134, 431 et 495.
  4. Voyez les maximes 232, 233, 355 et 619.