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RÉFLEXIONS OU SENTENCES
CCCLXXXIV
On ne devroit s’étonner que de pouvoir encore s’étonner[1]. (éd. 4.)
CCCLXXXV
On est presque également difficile à contenter quand on a beaucoup d’amour, et quand on n’en a plus guère[2]. (éd. 4.)
CCCLXXXVI
Il n’y a point de gens qui aient plus souvent tort que ceux qui ne peuvent souffrir d’en avoir[3]. (éd. 4*.)
CCCLXXXVII
Un sot n’a pas assez d’étoffe pour être bon[4]. (éd. 4*.)
CCCLXXXVIII
Si la vanité ne renverse pas entièrement les vertus, du moins elle les ébranle toutes[5]. (éd. 4.)
- ↑ Comme les gens revenus de tout, l’auteur en était au mot d’Horace (livre I, épitre vi, vers 1) : Nil admirari, « ne s’étonner de rien. »
- ↑ Pourtant la maxime 330 dit qu’on pardonne tant que l’on aime ; et la maxime 545, que l’on ne voit les défauts de sa maîtresse que lorsque l’enchantement est fini.
- ↑ Var. : Il n’y a personne qui ait plus souvent tort que celui qui ne veut jamais en avoir. (Manuscrit.)
- ↑ Var. : Un sot n’a pas assez de force, ni pour être méchant, ni pour être bon. (Manuscrit.) — Voyez les maximes 237, 479 ^et 481.
- ↑ Cette réflexion est contradictoire à la 200e, qui fait de la vanité le soutien de la vertu. — Voyez la maxime 443.