Aller au contenu

Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
180
RÉFLEXIONS OU SENTENCES


CCCXCIV

On peut être plus fin qu’un autre, mais non pas plus fin que tous les autres[1]. (éd. 4*.)

CCCXCV

On est quelquefois moins malheureux d’être trompé de ce qu’on aime, que d’en être détrompé[2]. (éd. 4.)

CCCXCVI

On garde longtemps son premier amant, quand on n’en prend point de second[3]. (éd. 4*.)

CCCXCVII

Nous n’avons pas le courage de dire, en général,


    bert, et dom Bonaventure d’Argonne (Vigneul-Marville, tome I, p. 325) à le Tellier, « qui, ajoute-t-il, après avoir vécu cinquante ans à la cour, en est sorti avec le même air qu’il y étoit entré, soit par habitude, ou par modestie, ou enfin par politique. »

  1. Var. : Chacun pense être plus fin que les autres : on peut l’être plus qu’un autre, mais non pas que tous les autres. (Manuscrit.) — Segrais (Mémoires, p. 65) cite une pensée de Mme de la Fayette qui n’est pas sans quelque analogie avec celle de la Rochefoucauld : « Celui qui se met au-dessus des autres, quelque esprit qu’il ait, se met au-dessous de son esprit. » — Voyez les maximes 117, 127, et la note de la 407e.
  2. Cependant c’est dans ce cas, selon la maxime 417, qu’on est guéri le premier, c’est-à-dire le mieux guéri. — Cette pensée revient tout à fait à la 441e.
  3. Var. : un second. (Manuscrit.) — Cette épigramme est une autre version des maximes 73, 131 et 471. — Voyez aussi les maximes 440 et 499.