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MAXIMES POSTHUMES
DXLVII
Il est quelquefois agréable à un mari d’avoir une femme jalouse : il entend toujours parler de ce qu’il aime.
DXLVIII
Qu’une femme est à plaindre, quand elle a tout ensemble de l’amour et de la vertu[1].
DXLIX
Le sage trouve mieux son compte à ne point s’engager qu’à vaincre[2].
DL
Il est plus nécessaire d’étudier les hommes que les livres.
DLI
Le bonheur ou le malheur[3] vont d’ordinaire à ceux qui ont le plus de l’un ou de l’autre.
DLII
Une honnête femme est un trésor caché ; celui qui l’a trouvé fait fort bien de ne s’en pas vanter[4].
- ↑ Voyez la note de la maxime 346.
- ↑ Voyez la maxime 634.
- ↑ « Le bonheur et le malheur. » (Édition d’Amelot de la Houssaye.) — Cette maxime rappelle la pensée qui revient jusqu’à cinq fois dans les Évangiles et qui est ainsi exprimée dans celui de saint Matthieu (chapitre xiii, verset 12) : Qui enim habet, dabitur ei, et abundabit ; qui autem non habet, et quod habet auferetur ab eo. « Il sera donné à celui qui a, et il se trouvera dans l’abondance ; quant à celui qui n’a pas, le peu même qu’il a lui sera ôté. » — Mme de Sévigné abonde dans le sens de la première proposition ; elle écrit à sa fille (tome VI, p. 121) : « N’est-il pas vrai que tout tourne à bien pour ceux qui sont heureux ? »
- ↑ Rapprochez de la maxime 368.