Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/541

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APPENDICE. 4o5 Songe/, qu’insensible aux vôtres. On vous croira pour le» autres Peu de sensibilité. Pour le divorce qu’amènent Ces contrastes douloureux Où les éléments reprennent Tout ce qu’on a reçu d’eux ’, Réservez ce front tranquille : C’est là qu’il est inutile De se plaindre de ses maux ; C’est là que l’orgueil succomlie, C’est là que le masque tombe Qui eouvroit tous nos défauts. Oui, soyez alors plus ferme Que ces vulgaires humains Qui, près de leur dernier terme. De vaines terreurs sont pleins; En sage que rien n’offense, Livrez-vous sans résistance A d’inévitables traits, Et d’une démarche égale Passez cette onde fafcile Qu’on ne repasse jamais. Tout ce qu’on a vu de sages Aux plus renommés climats Ont cherché, dans tous les âge». Ce que c’est que le trépas; En vain ces esprits sublimes Sondent de profonds abîmes Pour nous en entretenir: Pas un seul, dans leur grand nombie, N’a pu percer la nuit sombre Qui nous caclie l’avenir. Plein d’une austère sagesse. L’un’ fait de savants efforts Pour établir que sans cesse Les âmes changent de corps ; L’autre, osant donner atteinte I . Ces quatre vers assez obscurs sont pour signifier la nwrt, et la mort telle que l’entendait Épicure, dont on retrouve encore un précepte, ou un encou- ragement, dans la strophe suivante. •2. Pythagore. . Mme des Houlières veut sans doute parler d’Epicure; mais l’opinLU qu’elle lui attribue avait été, avant lui, celle de Démocrite. « Déuaocrite et Epi-