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Page:La Rochefoucauld - Œuvres, Hachette, t1, 1868.djvu/540

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4o/4 APPENDICE. r.e penchant pour le» délices, Qui nous suit jusqu’au cercueil. Est, ainsi que tous les vices, L’ouvrage de notre orgueil. Dans une douce retraite, Qu’avec plaisir il s’est faite. Le sage est heureux sans bien : De quoi pourroit-il se plaindre, Lui qui ne voit rien à craindre Et qui ne désire rien? Que sur lui la foudre gronde; Que les fougueux aquilons, Sous sa nef, ourent de l’onde Les gouffres les plus profonds; Qu’un tranchant acier s’apprête A faire tomber sa tète, Bien ne le peut émouvoii- ; Il est toujours impassible. Sous quelque forme terrible Que la mort se fasse voir’. Mais qu’intrépide, il affronte Tant qu’il voudra cet instant Qui n’est rien, et qu’à leur honte Tous les hommes craignent tant : Une douleur, qui ne cède Au temps non plus qu’au remède. Triomphe de son repos; Il soupire en ce rencontre ^, Et malgré sa force il montre L’homme à travers le héros’. Vous qui marchez sur ses traces. Vous que les cieux ennemis A de si longues disgrâces Ont injustement soumis. Quittez ces dures contraintes ; Adoucissez par des plaintes De vos maux la cruauté : . Cette strophe remet en mémoire les célèbres vers d’Horace (livre III, r:dem), dont elle est une imitation d’ailleurs assez faible : Justum ac tenacein pioposili viriim, etc. . Le genre de ce mot, dans le sens d’occasion^ conjoncture, a été longtemps indécis. Vaugelas et Ménage veulent qu’il soit toujours féminin ; Furetière (1690) ne l’admet au masculin qu’en style de bl.ison. . Voyez la nwxivie 7.X-