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L’ORDRE RÈGNE DANS LES AUTRES COLONIES :
EN GUYANE
Non, citoyen Hughes. Il y a quelque chose de plus fort que la terreur. Il y a la charité chrétienne et il y a la fermeté administrative. La révolution ne vient que lorsque l’autorité se dérobe et que l’humanité fait faillite. Peu d’années avant la Révolution, Moreau de Saint-Méry donnait le tableau suivant pour nos autres colonies d’Amérique :
Martinique : | ||||||
76.000 esclaves |
5.000 affranchis
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Sainte-Lucie : | ||||||
20.000 esclaves |
1.800 affranchis
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Marie-Galante : | ||||||
10.000 esclaves |
100 affranchis
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Tabago : | ||||||
15.000 esclaves |
300 affranchis
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Saintes, Désirade : | ||||||
500 esclaves |
200 affranchis
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Guyane : | ||||||
10.000 esclaves |
500 affranchis
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Nous avions heureusement en Guyane un administrateur privé qui trouvait stupide le principe de Robespierre : « Périssent les colonies, plutôt que de faire fléchir un seul instant les principes. » Consulté en 1788 sur la possibilité de détruire l’esclavage, Lescallier avait montré qu’on pouvait concilier la morale avec la politique en