Page:La Saga de Fridthjof le Fort, trad. Wagner, 1904.djvu/144

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pour l’homme ; 21, pour le combat ; 9, pour l’épée ; 9, pour la poitrine, le cœur etc. Beaucoup de ces tournures constituent des images réellement poétiques ; mais, en-dehors de celles-là, que de fadaises et d’ineptes assemblages de termes hétérogènes ! Quelques spécimens donneront une idée approximative des perles — véritables ou artificielles — que l’on découvre au fond de ce langage mystérieux : brúdr Aegis, III, 2 (la fiancée d’Egir = la mer) ; Mold orma, IV, 54 (la terre des serpents = l’or) ; Fáfnis bingr, III, 52 (la couche de Fafnir = l’or) ; audar lundr, 111, 63 et IV, 55 (l’arbre de la richesse = Fridthjof) ; frost Thridia, II, 34 (la tempête d’Odin = le combat) ; Ullr Thundar vedra thorna, IV, 4 (le dieu de la lance de la tempête de Thund = le guerrier, Fridthjof) ; Thund skotna skjálda, III, 63 (le dieu des boucliers percés par la lance = le héros, Fridthjof) ; álmr hjálma, V, 59, 57 (l’orme des casques = l’homme) ; jord hlads, IV, 4 (la terre de la coiffure = la femme, Ingibjörg) ; Lofn linna bings, IV, 5 (la déesse de la toile du lit = ead.) ; hvessir brodda, IV, 5 (celui qui aiguise les pointes des épées = le guerrier, l’homme) ; knífr góma, IV, 6, skiómi góma, I, 1 (le couteau, l’épée des palais = la langue) ; knífr orda, I, 18, (le couteau des paroles = la langue) ; saer Gauts varra, 1, 56 (les flots des lèvres d’Odin = la poésie, le chant) ; Fáfnis vádi, IV, 55, orms naud, III, 61 (la détresse du serpent = l’hiver) ; vonda vafs pin, IV, 40 (la torture de la couverture des eaux, c. à. d. de la glace = le printemps) etc. etc.