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Fridthjof passa souvent des nuits entières[1] à Baldrshag, et pendant ce temps il rendait chaque jour visite à Ingibjörg et se réjouissait auprès d’elle.

    pouvait se fiancer elle-même : cependant, en Islande, d’après certains récits, des veuves ont agi de leur propre autorité (cf. saga de Nial, ch. 33). Les fiançailles étaient généralement célébrées par un festin (festaröl) au cours duquel le fiancé offrait à la jeune fille un riche cadeau (festargjöf, « don d’alliance »). Désormais ils étaient festarmadr et festarkona (de festr = lien). En l’absence des formalités d’usage, la jeune fille devenait simplement la promise (heithonà) du jeune homme. Cf. à ce sujet Helga et Gunnlaug, fin du ch. IV de la saga de Gunnlaug.

  1. Le mot nuit signifie ici l’espace de vingt-quatre heures. Les Germains comptaient par nuits et par hivers et non par jours et par années, selon l’antique croyance que des ténèbres et du froid naissaient la lumière et la chaleur. Tacite (Germ. c. 11) dit : « Nec dierum numerum, ut nos, sed noctium computant ».