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Page:La Saga de Nial, trad. Dareste, 1896.djvu/168

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la saga de nial

qu’il n’a jamais menti. » « De tels prodiges signifient bien des choses, dit Skarphjedin ; Gunnar s’est montré à nous, lui qui a mieux aimé mourir que de céder à ses ennemis : c’est un conseil qu’il nous donne. » « Je n’arriverai à rien, à moins que tu ne veuilles m’aider » dit Högni. — « Et moi, dit Skarphjedin, je me rappellerai comment Gunnar s’est comporté après le meurtre de votre parent Sigmund. Et je te donnerai toute l’aide que je pourrai. Mon père l’a promis à Gunnar, toutes les fois que toi, ou sa mère, vous en auriez besoin. »

Après cela, ils retournèrent à Hlidarenda.

LXXIX

Skarphjedin dit : « Il nous faut partir cette nuit même ; car s’ils apprennent que je suis ici, ils se tiendront sur leurs gardes. » « Je ferai comme tu voudras » dit Högni.

Ils prirent leurs armes quand tous les gens furent au lit. Högni décroche la hallebarde, et il y a une grande voix qui chante en elle. Ranveig saute sur ses pieds, en grande colère : « Qui touche à la hallebarde, dit-elle, quand j’ai défendu que personne en approche ? » « Je veux l’apporter à mon père, dit Högni, pour qu’il l’ait avec lui dans le Valhal, et qu’il la montre dans l’assemblée des guerriers. » « Il faut d’abord la porter toi-même, dit-elle, et venger ton père ; car voici qu’elle nous annonce la mort d’un homme, ou même de plusieurs. » Après cela, Högni sortit, et dit à Skarphjedin les paroles de sa grand’mère. Ils s’en allèrent à Od. Deux corbeaux les suivaient en volant tout le long du chemin. Quand ils furent à Od, il faisait encore nuit. Ils chassèrent le bétail vers la maison. Hroald et Tjörvi sortirent, et repoussèrent les bêtes dans le chemin creux. Ils étaient armés. Skarphjedin saute sur eux en disant : « Pas n’est besoin de réfléchir ; c’est bien comme il te semble, et il y a des hommes ici. » Et il donne à