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Page:La Saga de Nial, trad. Dareste, 1896.djvu/17

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fournit sur la constitution de la république islandaise et sur la procédure. Nous devons examiner ici ces deux points d’un peu plus près.

Que le récit soit historique, c’est ce dont on ne peut douter. Les personnages qui s’y présentent, les événements qui s’y trouvent décrits, sont réels. Le récit a, par suite, sa chronologie fixe et précise. Le point central de cette chronologie est l’introduction du christianisme en l’an 1000. De ce point fixe le récit remonte en arrière jusqu’au règne d’Erick à la hache sanglante (Blodoxe) et descend environ dix-sept ans. Pour les lecteurs qui voudraient suivre à ce point de vue la représentation des événements j’ajouterai une remarque d’importance capitale. Par Hoskuld et Hrut, le récit se rattache à la Laxdæla Saga. Les chapitres 2 et 7 embrassent environ 6 ans. La septième année tombe dans le chapitre 8, la huitième dans le chapitre 10. Les chapitres 13 et 14 vont de la neuvième à la onzième année. Dans le chapitre 17 finit la quinzième année et le chapitre 21 tombe dans la seizième. Ces années ne peuvent pas être fixées plus précisément, mais si l’on admet que le voyage de Gunnar à l’étranger, au chapitre 29, a été commencé en l’an 976, il revient en 979 (chapitre 32) et les événements postérieurs suivent année par année jusqu’en 985 (chapitre 45), où les trois tings dont il est parlé font quelque difficulté. Il s’agit en effet de savoir si l’auteur a voulu parler du ting général (alting), ou du ting local. Si l’on admet cette dernière supposition, le chapitre 47 commence avec l’an 983, et le récit marche alors régulièrement jusqu’à la mort de Gunnar en 993 (chapitre 7 et suivants).