Page:La Sainte Bible, trad. Segond.djvu/1528

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.

19Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. 20Or, le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est un seul.

21La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. 22Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient. 23Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. 24Ainsi la loi a été notre maître pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce maître. 26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; 27vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. 29Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

4 Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; 2mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père. 3Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde ; 4mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, 5afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. 6Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba[1] ! Père ! 7Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu.

8Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature ; 9mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? 10Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! 11Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous.

12Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie.

13Vous ne m’avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d’une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l’Évangile[2]. 14Et mis à l’épreuve par ma chair, vous n’avez témoigné ni mépris ni dégoût ; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. 15Où donc est l’expression de votre bonheur ? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. 16Suis-je devenu

  1. Abba, mot araméen qui signifie père.
  2. Lorsque Paul traversa pour la première fois le pays des Galates (Act. xvi. 6), il fut, paraît-il, retenu au milieu d’eux par un état de maladie.