Où est celui qui mit au milieu d’eux son Esprit saint, 12qui fit marcher à la droite de Moïse son bras glorieux, qui fendit les eaux devant eux, pour se faire un nom éternel ; 13qui les fit marcher à travers les abîmes, sans trébucher, comme un cheval dans la steppe, 14comme le bétail qui descend dans la vallée ? L’Esprit de Yahweh les a conduits au repos : c’est ainsi que vous avez guidé votre peuple, pour vous faire un nom glorieux.
15Regardez du ciel et voyez, de votre demeure sainte et magnifique : Où sont votre zèle et votre puissance,[1] le frémissement de vos entrailles et votre pitié ? Pour moi, ils se sont arrêtés. 16Car vous êtes notre père ; car Abraham nous ignore, et Israël[2] ne nous connaît pas. Vous, Yahweh, vous êtes notre père ; notre Rédempteur : c’est votre nom dès les âges anciens.
17Pourquoi, ô Yahweh, nous feriez-vous errer loin de vos voies, endurciriez-vous notre cœur contre votre crainte ? Revenez, pour l’amour de vos serviteurs, et des tribus de votre héritage ! 18Votre peuple saint a possédé le pays bien peu de temps ; nos ennemis ont foulé aux pieds votre sanctuaire. 19Nous sommes depuis longtemps[3] comme un peuple que vous ne gouvernez pas, sur lequel votre nom n’est pas invoqué.
Ah ! si vous déchiriez les cieux, si vous descendiez, — les montagnes seraient ébranlées devant vous ! —
1comme un feu qui embrase le bois sec, comme un feu qui fait bouillonner l’eau, pour manifester votre nom à vos adversaires, de sorte que les nations tremblent devant vous, 2en faisant des choses terribles, inattendues, — vous descendriez, les montagnes seraient ébranlées devant vous ! — 3dont jamais on n’eût entendu parler ! Jamais on n’a entendu, nul œil n’a vu un Dieu autre que vous agir ainsi pour qui espère en lui. 4Vous venez au-devant de qui pratique avec joie la justice, de qui, marchant dans vos voies, se souvient de vous.
Voici que vous étiez courroucé, et nous étions coupables ; — il en est ainsi depuis longtemps : serions-nous sauvés ? — 5Nous étions tous semblables à un homme impur, et toutes nos justices étaient pareilles à un vêtement souillé. Nous étions tous flétris comme la feuille, et nos iniquités nous emportaient comme le vent. 6Il n’y avait personne qui invoquât votre nom, qui se réveillât pour s’attacher à vous. Car vous nous aviez caché votre visage, et vous nous laissiez périr dans nos iniquités.
- ↑ 15. Votre Puissance. D’après les versions anciennes. Hébr., vos merveilles.
- ↑ 16. Abraham et Israël (Jacob), morts depuis longtemps, ne peuvent pas nous sauver.
- ↑ 19. Depuis longtemps, depuis le temps de l’exil. Israël n’ayant plus de sanctuaire, son Dieu s’est retiré de lui. — La deuxième partie de ce verset constitue le vers. 1 du chap. lxiv de la Vulgate, qui se trouve ainsi, dans tout ce chapitre, en avant d’un verset sur l’hébreu.