[XL, 1 — XLVIII, 35.]
1La vingt-cinquième année de notre captivité[2], au commencement de l’année, le dixième jour du mois, la quatorzième année après que la ville eut été ruinée, ce jour-là même, la main de Yahweh fut sur moi, et il m’emmena en ce lieu-là. 2Dans des visions divines il m’emmena au pays d’Israël, et il me plaça sur une montagne très élevée[3] ; et sur cette montagne, il y avait comme une construction de ville au midi. 3Quand il m’eut amené là, je vis[4] un homme dont l’aspect était comme l’aspect de l’airain ; dans sa main était un cordeau de lin et une canne à mesurer, et il se tenait dans le portique. 4Cet homme me dit : « Fils de l’homme, regarde de tes yeux et écoute de tes oreilles, et applique ton cœur à tout ce que je vais te faire voir, car c’est pour qu’on te le fasse voir que tu as été amené ici. Fais connaître à la maison d’Israël tout ce que tu vas voir. »
5Et voici qu’un mur extérieur entourait la maison de tous côtés[5], et l’homme avait à la main un roseau à mesurer de six coudées, chaque coudée étant d’une coudée et un palme. Il mesura la largeur de cette construction : elle était d’un roseau ; et la hauteur : elle était d’un roseau.
6Puis il alla[6] au portique dont la façade était dans la direction de l’orient, et il en monta les degrés ; et il mesura le seuil du portique, qui était d’un roseau en largeur ; savoir, le premier seuil, d’un roseau en largeur. 7Chaque loge avait un roseau en longueur et un roseau en largeur ; entre les loges, il y avait cinq coudées. Le seuil du portique, du côté du vestibule du portique, du côté de la maison, était d’un roseau.[7] 8Il mesura le vestibule du portique, du côté de la maison ; il était d’un roseau[8].
- ↑ XL. La prophétie d’Ézéchiel se termine par une dernière vision, tableau idéal de ce que sera le nouvel Israël quand toutes les promesses précédentes seront accomplies. Le salut est présenté au peuple sous les images d’un culte parfait, dans un sanctuaire parfait, bâti sur une terre parfaite. Cette ère de sainteté dépasse, dans la pensée d’Ézéchiel, la restauration du peuple après la captivité. Les perspectives messianiques et eschatologiques se confondent avec les perspectives du retour, dans une série de plans mal définis.
- ↑ 1. La vingt-cinquième année de notre captivité, de la captivité de Joachin, donc 573 av. J.-C. au premier mois de l’année religieuse, le mois de nisan mars-avril). — Le dixième jour : c’était celui où les Juifs, quand ils pouvaient célébrer la Pâque, choisissaient l’agneau (pascal) qui devait être immolé le 14.
- ↑ 2. Une montagne très élevée, le mont Sion, ou plutôt la montagne symbolique qui doit porter le temple. — Comme une construction de ville : c’est le nouveau temple avec ses parvis. — Au midi : le prophète venant du nord voyait l’édifice devant lui, c.-à d. au midi.
- ↑ 3. Je vis ; litt., voici. — Un homme, l’ange de Yahweh, représentant Yahweh lui-même (xliv, 2-5).
- ↑ 5. Un mur extérieur entourait la maison de tous côtés m. à m., un mur en dehors de la maison, tout autour. Ce mur extérieur sépare l’enceinte sacrée du terrain profane. — Chaque coudée. La coudée en usage au temps d’Ézéchiel était de 6 palmes, environ 48 centimètres, le palme étant la largeur de 4 doigts, ou 8 centim. ; celle de Moïse et de Salomon avait 7 palmes, environ 56 centim. En rétablissant cette dernière, le prophète obtenait le nombre sacré sept. Le roseau à mesurer avait donc environ 3 m. 40 de longueur. — La largeur, l’épaisseur du mur, était égale à sa hauteur.
- ↑ 6. Il alla, en longeant extérieurement le mur, au portique oriental, qui conduisait dans la cour du temple. — Les degrés, qui paraissent avoir été en dehors du mur, et probablement au nombre de sept, comme l’ajoutent les LXX. — Le seuil d’entrée, pratiqué dans l’épaisseur du mur, et ayant par conséquent la même largeur, savoir un roseau. Ce premier seuil était suivi d’un corridor large de dix coudées. — Le premier seuil ; d’un roseau en largeur. Cette répétition manque dans les LXX.
- ↑ 7. La porte n’était pas une simple ouverture pratiquée dans le mur, mais un portique couvert, en sorte qu’après la porte d’entrée, il y avait un corridor. — Chaque loge : de chaque côté du corridor se trouvaient trois loges ou chambres destinées sans doute aux portiers et surveillants du temple, et séparées les unes des autres par un massif de maçonnerie de cinq coudées d’étendue. — Le seuil du portique : un second seuil, semblable au premier, se trouvait à l’extrémité du corridor, du côté de la maison, dans la direction du temple.
- ↑ 8. Les LXX, la Vulg. et les autres versions anciennes omettent le vers. 8 de l’hébreu, qui paraît en contradiction avec le suivant.