et le moissonneur se réjouissent ensemble. 37Car ici s’applique l’adage : Autre est le semeur et autre le moissonneur. 38Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé et vous, vous êtes entrés dans leur travail. »
39Or, beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus sur la parole de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » 40Les Samaritains étant donc venus vers lui, le prièrent de rester chez eux, et il y demeura deux jours. 41Et un plus grand nombre crurent en lui pour l’avoir entendu lui-même. 42Et ils disaient à la femme : « Maintenant ce n’est plus à cause de ce que vous avez dit que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. »
IV. — MANIFESTATION DE LA GLOIRE DIVINE DE JÉSUS EN GALILÉE.
[IV, 43 — 54]
43Après ces deux jours, Jésus partit de là pour se rendre en Galilée. 44Car Jésus avait déclaré lui-même qu’un prophète n’est point honoré dans sa patrie.[1] 45Lorsqu’il fut arrivé en Galilée, les Galiléens l’accueillirent, ayant vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête ;[2] car eux aussi étaient allés à la fête. 46Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un officier[3] du roi dont le fils était malade à Capharnaüm. 47Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre, pour guérir son fils qui était à la mort. 48Jésus lui dit : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croyez point. » 49L’officier du roi lui dit : « Seigneur, venez avant que mon enfant meure. — 50Va, lui répondit Jésus, ton enfant est plein de vie. « Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et partit. 51Comme il s’en retournait, ses serviteurs vinrent à sa rencontre, et lui apprirent que son enfant vivait. 52Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux, et ils lui dirent : « Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. »[4] 53Le père reconnut que c’était l’heure à laquelle Jésus lui avait dit : « Ton fils est plein de vie », et il crut, lui et toute sa maison.
54Ce fut le second miracle que fit Jésus en revenant de Judée en Galilée.
SECTION 2 [V, 1 — XI, 56.]
Gloire divine de Jésus manifestée de nouveau À JÉRUSALEM ET EN GALILÉE, mais combattue par l’opposition croissante des Juifs.
I. — DÉBUTS DE L’OPPOSITION
[V, 1 — VI, 72.]
A. — Débuts de l’opposition — à Jérusalem — pendant la seconde Pâque.
[V.]
1Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.[5] 2Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda,[6] et qui a cinq portiques. 3Sous ces portiques étaient couchés un grand nombre de malades, d’aveugles, de boiteux et de paralytiques ; [ils attendaient
- ↑ 44. S. Jean fait observer que Jésus avait commencé son ministère, non immédiatement par la Galilée, sa patrie, mais par Jérusalem et la Judée pendant près d’une année.
- ↑ 45. La fête par excellence, celle de Pâque. Voy. ii, 23 : iii, 2) ou même celle des Tabernacles.
- ↑ 46. Un officier, civil ou militaire, du roi Hérode Antipas.
- ↑ 52. La septième heure, une heure après midi.
- ↑ V, 1. Dans les manuscrits et les versions, se trouve deux leçons : la fête, ⸀ἦ ἑορτὴ, et une fête, ἑορτὴ, sans article. Avec l’article ce serait la fête par excellence, la Pâque : c’était le sentiment de S. Irénée. Avec ou sans l’article, on pourrait y voir la fête des Tabernacles. D’autres fêtes ont été proposées, comme la fête de Purim, qui ne vont pas au contexte.
- ↑ 2. Bethesda. La Vulg. dit : Bethsaida : les manuscrits grecs ont, les uns Bethsaida, d’autres Bethzatha, d’autres Béthesda. Ce dernier nom s’explique mieux. Il signifie « maison ou
avril. Il en résulte que l’entretien de Jésus avec la Samaritaine eut lieu vers le mois de décembre. — Les champs, etc., métaphore pour désigner les Samaritains qui accouraient en foule à Jésus.