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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1653

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Chap. VI, 17.
Chap. VIII, 4.
IIE ÉPÎTRE aux CORINTHIENS

peuple.” 17“C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et moi je vous accueillerai.[1] 18Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.”

Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, et achevons l’œuvre de notre sainteté dans la crainte de Dieu.[2] 2Recevez-nous. Nous n’avons fait de tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous n’avons exploité personne. 3Ce n’est pas pour vous condamner que je dis cela, car je viens de le dire : vous êtes dans nos cœurs à la mort et à la vie. 4Je vous parle en toute franchise, j’ai grand sujet de me glorifier de vous ; je suis rempli de consolation, je surabonde de joie au milieu de toutes nos tribulations. 5Car, depuis notre arrivée en Macédoine[3], notre chair n’eut aucun repos ; nous étions affligés de toute manière : au dehors des combats, au dedans des craintes. 6Mais celui qui console les humbles, Dieu, nous a consolés par l’arrivée de Tite ; 7non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même avait éprouvée à votre sujet : il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre amour jaloux pour moi, de sorte que ma joie en a été plus grande. 8Ainsi, quoique je vous aie attristés par ma lettre, je ne le regrette plus, bien que je l’aie d’abord regretté, — car je vois que cette lettre vous a attristés, ne fût-ce que pour un moment, — 9je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la pénitence ; car vous avez été attristés selon Dieu, de manière à n’éprouver aucun préjudice de notre part. 10En effet, la tristesse selon Dieu produit un repentir salutaire, qu’on ne regrette jamais,[4] au lieu que la tristesse du monde produit la mort. 11Et quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous, cette tristesse selon Dieu ! Que dis-je ? quelle justification ! quelle indignation ! quelle crainte ! quel désir ardent ! quel zèle ! quelle sévérité ! Vous avez montré à tous égards que vous étiez innocents dans cette affaire. 12Aussi bien, si je vous ai écrit, ce n’est ni à cause de celui qui a fait l’injure, ni à cause de celui qui l’a reçue, mais pour que votre dévouement pour nous éclatât parmi vous devant Dieu. 13Voilà ce qui nous a consolés. Mais à cette consolation, s’est ajoutée une joie beaucoup plus vive, celle que nous a fait éprouver la joie de Tite, dont vous avez tranquillisé l’esprit. 14Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n’en ai point eu de confusion ; mais de même que nous vous avons toujours parlé selon la vérité, de même l’éloge que j’ai fait de vous à Tite s’est trouvé être la vérité. 15Son cœur ressent pour vous un redoublement d’affection, au souvenir de votre obéissance à tous, de la crainte, du tremblement avec lequel vous l’avez accueilli.

16Je suis heureux de pouvoir en toutes choses compter sur vous.

DEUXIÈME PARTIE.

[VIII, 1 — IX, 15.]

LA COLLECTE POUR LES CHRÉTIENS DE JÉRUSALEM

1. Chap. viii, 1-5).Éloge des Églises de Macédoine (1-6). Imiter leur générosité (7-15).

Nous vous faisons connaître, frères, la grâce que Dieu a faite aux fidèles des Églises de Macédoine. 2Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvés, leur joie a été pleine, et leur profonde pauvreté a produit les abondantes largesses de leur simplicité. 3Je l’atteste, ils ont donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, 4nous demandant avec

  1. 17-18. S. Paul cite et combine librement plusieurs passages de l’Ancien Testament, dont il a en vue la signification typique : Is. lii, 11 ; Jér. xxxi, 9. Comp. II Sam. vii, 14 ; Is. xliii, 6.
  2. VII. Le vers. 1, conclusion de vi, 14-18, appartient au chapitre précédent.
  3. 5. En Macédoine : comp. ii, 12-13 ; Act. xx, 1 sv.
  4. 10. Qu’on ne regrette jamais : litote pour : qui procure un éternel contentement : La Vulg. paraît avoir lu, ἀμεταβλητον stabilem, qui ne finit pas, au lieu de ἀμεταμέλητον qui est la leçon commune.