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Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/1688

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1RE ÉPÎTRE À TIMOTHÉE.

ADRESSE ET SALUTATION.
[I, 1 — 2.]


Paul, apôtre de Jésus-Christ, selon l’ordre de Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus notre espérance, 2à Timothée, mon véritable fils en la foi : grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur !

I. — OBLIGATIONS QUI SE RAPPORTENT À L’ÉGLISE EN GÉNÉRAL

1. Chap. i.Avis relatifs à la prédication de la vraie doctrine. Les fausses doctrines et l’Évangile de grâce (3-11). La grâce de l’Évangile rendue manifeste dans la conversion de l’Apôtre (12-17). Conserver intacte la vraie doctrine de la foi (18-30).

3Je te rappelle l’exhortation que je te fis en partant pour la Macédoine, de rester à Éphèse, afin d’enjoindre à certaines gens de ne pas enseigner d’autres doctrines, 4et de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, plus propres à exciter des disputes qu’à avancer l’œuvre de Dieu, qui repose sur la foi.[1] 5Le but de cette recommandation, c’est une charité venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère. 6Quelques-uns, ayant perdu de vue ces choses, se sont égarés dans un vain bavardage ; 7ils ont la prétention d’être des docteurs de la Loi ; et ils ne comprennent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment. 8Nous savons que la Loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, 9et qu’on retienne bien qu’elle n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les rebelles, pour les impies et les pécheurs, pour les irréligieux[2] et les profanes, pour ceux qui maltraitent leur père et leur mère, pour les meurtriers, 10les impudiques, les infâmes, les voleurs d’hommes,[3] les menteurs, les parjures, et pour quiconque commet tout autre crime contraire à la saine doctrine. — 11Ainsi l’enseigne l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux, Évangile qui m’a été confié. 12Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, au Christ Jésus notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé digne de sa confiance, en m’établissant dans le ministère, 13moi qui fus autrefois un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, n’ayant pas encore la foi ;[4] 14et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et la charité qui est dans le Christ Jésus. 15C’est une parole digne de foi et qui mérite toute créance, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. 16Mais j’ai obtenu miséricorde, précisément afin que le Christ Jésus fît voir, en moi le premier, toute sa longanimité, pour que je servisse d’exemple à ceux qui, à l’avenir, croiront en lui pour la vie éternelle. 17Au Roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, honneur et gloire dans les siècles des siècles ! Amen ![5]

18Voilà la recommandation que je t’adresse, Timothée, mon enfant, suivant les prophéties faites précédemment à ton sujet, afin que d’après elles, tu combattes le bon combat, 19en gardant la foi et une bonne conscience. Quelques-uns pour y avoir renoncé, ont fait naufrage dans la foi. 20De ce nombre sont Hyménée[6] et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin de leur apprendre à ne point blasphémer.

  1. I, 4. Fables. consistant en des généalogies d’êtres intermédiaires imaginés entre Dieu et le monde, déjà connus de Philon sous le nom de puissances divines, et appelés Eons par les gnostiques du IIe siècle. Comp. iv, 7 ; Tite i, 14. — L’œuvre de Dieu pour le salut des hommes en J.-C. Vulgate (d’après une autre leçon). L’édifice de Dieu.
  2. 9. Irréligieux (Vulg. scélérats) et profanes, vivant en dehors de Dieu.
  3. 10. Voleurs d’hommes, ordinairement d’enfants, pour les vendre comme esclaves. Comp. Exod. xxi, 16 ; Deut. xxiv, 7. La loi romaine (Flavia) condamnait ces criminels au supplice des verges : d’où leur nom latin plagiarii.
  4. 13. Act. xxvi, 9 ; Phil. iii, 6.
  5. 17. Rom. xi, 33 ; Eph. iii, 20 sv.
  6. 20. Hyménée, nommé II Tim. ii, 17. Alexandre, probablement différent de celui de II Tim. iv, 14 ; Act. xix, 33.