Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/728

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

5Oui, ils complotent pour le précipiter de sa hauteur ;
ils se plaisent au mensonge ;[1]
ils bénissent de leur bouche,
et ils maudissent dans leur cœur. — Séla.

6Oui, ô mon âme, à Dieu abandonne-toi en paix,
car de lui vient mon espérance.
7Oui, il est mon rocher et mon salut ;
il est ma forteresse : je ne chancellerai point.
8Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ;
le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu.
9En tout temps, ô peuple, confie-toi en lui ;[2]
épanchez devant lui vos cœurs :
Dieu est notre refuge. — Séla.

10Oui les mortels sont vanité,
les fils de l’homme sont mensonge ;
dans la balance[3] ils monteraient,
tous ensemble plus légers qu’un souffle.
11Ne vous confiez pas dans la violence,
et ne mettez pas un vain espoir dans la rapine ;
Si vos richesses s’accroissent, n’y attachez pas votre cœur.
12Dieu a dit une parole,
ou deux, que j’ai entendues :
“La puissance est à Dieu ;
13à toi aussi, Seigneur, la bonté.”
Car tu rends à chacun selon ses œuvres.



Ps. lxiii (Vulg. lxii) : Consolations de l’exilé.La pensée et la louange de Dieu font sa joie perpétuelle (2-7) ; soutenu par Dieu, il attend la déroute des ennemis et son propre triomphe (7-12).

1Psaume de David. Lorsqu’il était dans le désert de Juda.[4]


2O Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aurore ;
mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi,
dans une terre[5] aride, desséchée et sans eau.
3C’est ainsi que je te contemplais[6] dans le sanctuaire,
pour voir ta puissance et ta gloire.

4Car ta grâce est meilleure que la vie :
que mes lèvres célèbrent tes louanges !
5Ainsi te bénirai-je toute ma vie,
en ton nom j’élèverai mes mains.

6Mon âme est rassasiée, comme de moelle et de graisse,
et, la joie sur les lèvres, ma bouche te loue.[7]
7Quand je pense à toi sur ma couche,
je médite sur toi pendant les veilles de la nuit.

8Car tu es mon secours,
et je suis dans l’allégresse à l’ombre de tes ailes.
9Mon âme est attachée à toi,
ta droite me soutient.

  1. 5. Oui, ils complotent pour le précipiter de sa hauteur ; ils se plaisent au mensonge. LXX et Vulg., Cependant ils ont entrepris de me dépouiller de ma dignité ; j’ai couru altéré.
  2. 9. En tout temps, ô peuple, confie-toi en lui. LXX et Vulg., Espérez en lui, toute l’assemblée du peuple.
  3. 10. Dans la balance. LXX et Vulg (après avoir rattaché dans la balance à ce qui précède), afin de tromper ensemble pour des choses vaines.
  4. LXII, 1 Cf. II Sam. xvii, 22-29. — ou encore I Sam. xxiii, 13, 28.
  5. 2. LXX et Vulg, rattachent dans une terre… au v. suivant.
  6. 3. Je te contemplais LXX et Vulg., Je me présentais devant toi.
  7. 6, 7. Les deux vers, paraissent ne former qu’une seule phrase.