Page:La Sainte Bible, trad Crampon, édition 1923.djvu/978

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17Le Seigneur n’a pas rendu[1] ses saints capables
d’annoncer toutes ses merveilles,
que le Seigneur tout-puissant a solidement établies,
pour que tout l’univers soit affermi par sa gloire.

18Il sonde les profondeurs de l’océan et le cœur des hommes,
et il connaît leurs desseins les plus subtils.
Car le Seigneur possède toute science,
et il voit les signes du temps.
19Il annonce le passé et l’avenir,
et il dévoile les traces des choses cachées.
20Aucune pensée ne lui échappe,
aucune parole n’est cachée pour lui.

21Il a orné les grandes œuvres de sa sagesse ;
il est avant tous les siècles, et il subsistera à jamais ;
rien n’a été ajouté à son être, et il n’en a été rien ôté ;
et il n’a eu besoin d’aucun conseiller.[2]
22Comme toutes ses œuvres sont belles !
Et ce qu’on en contemple n’est qu’une étincelle.
23Tout est vivant et demeure à jamais,
pour tous les usages,
et tout obéit au Créateur.[3]
24Tout est par couple, un individu en face d’un autre,
et il n’a rien fait qui aille à la ruine.[4]
25L’un assure le bonheur de l’autre :
qui pourra se rassasier de voir la gloire du Seigneur ?[5]



L’orgueil des hauteurs, c’est le firmament dans son pur éclat ;
et l’aspect du ciel est une vision de gloire.[6]
2Le soleil, quand il se montre, glorifie le Seigneur, à son lever ;
c’est une merveilleuse créature, l’œuvre du Très-Haut.[7]
3À son midi, il dessèche la terre ;
qui peut tenir devant ses ardeurs ?[8]
4Pour ses travaux, l’artisan active le feu de la fournaise :
trois fois plus le soleil échauffe les montagnes.
Il embrase les vapeurs de l’air,
et, quand il fait resplendir ses rayons, il éblouit les yeux.[9]
5Grand est le Seigneur qui l’a fait,
et, sur son ordre, il précipite sa course.

6La lune aussi est toujours fidèle, à l’heure qui lui est assignée ;
elle indique les temps de l’année, et annonce l’avenir.[10]
7De la lune vient le signal des fêtes ;[11]
sa lumière diminue quand elle est arrivée à son plein.
8C’est d’elle que le mois prend son nom ;
elle croît merveilleusement dans ses diverses phases.[12]
C’est la tente d’un camp dans les hauteurs des cieux ;
elle brille au firmament du ciel.

  1. 17. Il n’a pas rendu ; Vulg., n'a-t-il pas rendu ? — Hébr., les saints de Dieu ne suffisent pas à annoncer (ou raconter) les merveilles du Seigneur ; Dieu affermit ses légions pour qu’elles se tiennent devant sa gloire.
  2. 21. 2e membre. L’hébr. n’a pas et il subsistera à jamais. Le 3e membre peut aussi se traduire : rien ne lui est ajouté et rien n’en est retranché (il ne croît ni ne diminue) ; ainsi l’hébreu.
  3. 23. Vulg. (24), 2e membre, et pour tout usage tout lui obéit.
  4. 24. Hébr., 1er membre, toutes ces choses diffèrent l’une de l’autre.
  5. 25. Hébr., 1er membre, une chose échange avec une autre sa bonté (?), est un bon remplaçant de l’autre (?).
  6. XLIII, 1. Vulg., 1er membre : Le firmament des hauteurs est sa beauté. La teneur et le sens de l’hébr. sont incertains.
  7. 2. Hébr., 2e membre, combien admirable est l’œuvre du Seigneur ! C’est peut-être ce que proclame le soleil.
  8. 3. Il dessèche la terre : Hébr., il fait bouillir le monde.
  9. 4. M. à m. Gardant (l’artisan, le forgeron) la fournaise dans les œuvres de chaleur. Sens douteux ; de même en hébreu. — 3e et 4e membres, Hébr., une langue de feu consume la terre habitée, et, par son feu, il consume l’œil.
  10. 6. Annonce l’avenir ; litt., signe d’avenir ; d’autres, signe éternel.
  11. 7. Le signal des fêtes ; l’hébr. ajoute et des temps de précepte.Quand elle est arrivée à son plein. D’autres : jusqu’à ce qu’elle disparaisse tout à fait ; l’hébr. n’est pas clair.
  12. 8. Hébr., 1er et 2e membres, tous les mois elle se renouvelle : quelle est admirable en son retour ! Le 3e membre est obscur dans l’hébreu.