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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1415

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13. Comme l’effroi se répandait parmi les hommes, pendant l’horreur et les bruits sinistres de la nuit,

14. Un tremblement, un frisson me saisirent ; et mes os s’entre-choquèrent,

15. Et un esprit[1] se posa sur mon visage, et mes cheveux et mes chairs en frémirent.

16. Je me levai et ne vis rien, et je reconnus qu’il n’y avait aucune forme devant mes yeux ; mais j’ouïs un souffle et une voix, disant :

17. Quoi donc ! Est-ce qu’un mortel sera pur devant le Seigneur ? est-ce qu’un mortel serait irréprochable dans ses œuvres ?

18. Puisque Dieu ne peut se fier en ses serviteurs et qu’il découvre du mal même en ses anges,

19. Que sera-ce de ceux qui habitent des maisons de boue, de cette boue dont nous avons été tirés ? Aussi les écrase-t-il comme des vermisseaux.

20. L’aurore se lève sur eux, et le soir ils ne sont plus ; pour n’avoir pu s’aider eux-mêmes, ils ont péri.

21. Car Dieu, d’un souffle, les a desséchés ; ils sont morts, parce qu’ils ne possédaient point la sagesse.

CHAPITRE V

1. Appelle donc, s’il est quelqu’un qui t’écoute, ou si tu vois l’un des saints anges[2].

2. Car la colère détruit l’insensé ; l’envie tue celui qui s’égare.

3. J’ai vu des insensés prendre racine ; mais leur demeure a été soudain détruite.

  1. Un ange.
  2. Eliphaz continue à soutenir que Job ne souffre que parce qu’il est coupable, et que par conséquent il ne sera pas délivré.