Aller au contenu

Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1419

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

14. La miséricorde m’a été déniée, la visite du Seigneur m’a délaissé[1].

15. Mes plus proches ne m’ont point regardé ; ils ont disparu comme un torrent, ils ont passé devant moi comme un flot.

16. Ceux qui me révéraient sont maintenant tombés sur moi, comme la neige ou la glace ;

17. Quand elles fondent, la chaleur étant venue, on ne sait plus ce que c’était.

18. C’est ainsi qu’ils m’ont tous abandonné[2] ; je suis perdu et je suis devenu sans asile.

19. Regardez les chemins de Théman ; voyez les sentiers de Saba[3] :

20. Ils auront à rougir de honte, ceux qui se confient en des villes et des richesses[4].

21. Et vous aussi, vous êtes venus à moi sans pitié, et, quand vous avez vu ma plaie, vous avez eu peur.

22. Pourquoi donc ? Vous ai-je rien demandé ? Est-ce que j’attends de vous quelque force

23. Pour me sauver des mains de mes ennemis, et me délivrer des mains des puissants ?

24. Instruisez-moi, et je garderai le silence ; si j’ai erré en quoi que ce soit, dites-le-moi.

25. Mais, à ce qu’il me semble, les paroles d’un homme sincère sont méprisées ; je ne vous demande aucun secours.

  1. Le Seigneur délaisse ainsi ses amis les plus chers, par la soustraction des grâces sensibles, afin d’éprouver et de perfectionner leurs vertus, et de pouvoir les visiter ainsi d’une manière bien plus parfaite, comme il advint à Job.
  2. Il se plaint de la dureté de ses amis.
  3. Regardez de tous côtés, quelqu’un vient-il à mon secours ? Personne.
  4. C’est donc en vain que l’homme mettrait sa confiance dans les richesses ; j’ai été riche, et à peine suis-je déchu, que tout le monde m’abandonne.