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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1435

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17. Écoutez, écoutez mes paroles ; car je vous annoncerai la vérité, à vous qui me prêtez l’oreille.

18. Me voici tout près de mon jugement[1], et je sais que je serai reconnu juste.

19. Car, quel est celui qui comparaîtra avec moi devant le juge, pour que maintenant je me taise et que je déserte ma cause ?

20. Accordez-moi deux choses ; alors, ô mon Dieu, je ne me cacherai point devant vous[2].

21. Détournez de moi votre main, et que la crainte de vous ne m’épouvante pas [3].

22. Ensuite, appelez-moi, et j’obéirai ; parlez-moi, et je vous répondrai.

23. Combien ai-je de péchés et de dérèglements ? Apprenez-moi quels ils sont [4].

24. D’où vient que vous vous cachez de moi, et que vous me croyez votre ennemi [5] ?

25. Avez-vous peur d’une feuille emportée par le vent ? ou vous attaquerez-vous à la paille qu’un souffle emporte à moi ?

26. Et vous avez écrit contre moi de durs arrêts, et vous m’avez imputé les péchés de ma jeunesse[6].

27. Vous avez mis mes pieds en des entraves[7], vous

  1. Sur le point d’être jugé. Job croyait naturellement qu’il allait mourir, et il mourait avec confiance.
  2. J’oserai paraître en votre présence pour vous dévoiler le fond de mon cœur.
  3. Faites cesser mes souffrances, qui m’ôtent presque la liberté de mon esprit, et délivrez-moi de l’effroi que vous m’inspirez, et alors j’oserai vous répondre. Job nous est ici un exemple de la confiance filiale et amoureuse avec laquelle le juste, sans perdre le respect qu’il doit à Dieu, lui expose ses pensées, ses sentiments et ses peines.
  4. Mes amis prétendent que je suis un grand pécheur : je ne crois pas l’être ; mais si je le suis, montrez-le.
  5. Pourquoi semblez-vous vous cacher loin de moi, comme si j’étais votre ennemi ?
  6. Ainsi Job ne soutient pas qu’il est sans péché, mais que ce n’est pas uniquement pour ses péchés que Dieu le frappe.
  7. Vous me réduisez à l’impuissance, comme un criminel qu’on retient dans les fers jusqu’à l’exécution de la sentence, avez observé toutes mes œuvres, vous m’avez recherché jusqu’à la plante des pieds,