25. Qui donc pourra dire que j’ai menti, et qui réduira mes paroles à néant[1] ?
CHAPITRE XXV
1. Or[2] Baldad le Sauchite, reprenant, dit :
2. Que peut-on attendre, sinon des sujets de crainte, de la part de Celui qui fait tout au plus haut des cieux[3] ?
3. Que nul ne s’imagine que les pirates sont laissés tranquilles sur qui donc ses escadrons vengeurs ne s’abattront-ils pas[4] ?
4. Comment donc un mortel sera-t-il juste aux yeux du Seigneur ? Et quel fils de la femme sera pur devant lui ?
5. S’il le commande à la lune, elle cesse de luire ; et les étoiles ne sont point pures devant lui.
6. Combien moins l’homme qui n’est que pourriture, le fils de l’homme, ce vermisseau[5] !
CHAPITRE XXV
1. Or[6] Job, reprenant, dit :
2. À quoi t’adjoins-tu ? qui crois-tu devoir secourir ? n’est-ce pas celui dont la puissance est infinie, dont le bras est tout-puissant ?
- ↑ Tel n’est-il pas l’ordre de la providence et de ses impénétrables desseins dans le gouvernement du monde ? L’impie ne persévère-t-il pas dans ses désordres jusqu’à la fin, et sa punition n’est-elle pas différée jusqu’à la mort ?
- ↑ Baldad lui objecte que nul n’est pur devant le Seigneur.
- ↑ C’est à tort que tu espères, dit Baldad Job ; tu ne peux que craindre de la part d’un Dieu si grand.
- ↑ Il nie ce qu’avait avancé Job pour sa défense, c’est que le méchant souvent prospère. Le mot hébreu traduit par escadrons signifie que Dieu a des armées toujours en embuscade, pour châtier le méchant.
- ↑ Les créatures célestes, les étoiles, les anges ne sont pas purs à ses yeux. Quelle folie donc à l’homme, ce ver de terre, de prétendre se justifier devant lui !
- ↑ Job le raille, parce qu’il vient au secours de Dieu ; lui-même exalte la puissance du Seigneur.