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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1463

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13. Les parvis mêmes du ciel le redoutent ; d’un seul mot il a tué le dragon apostat[1].

14. C’est là une partie de ses voies, et ce que nous avons ouï n’est qu’une goutte de sa parole ; mais la force de son tonnerre, lorsqu’il la fera entendre, qui pourra la supporter[2] ?

CHAPITRE XXVII

1. Et Job, ajoutant à ce préambule, dit[3] :

2. Vive le Seigneur qui m’a ainsi jugé, le Tout-Puissant qui a rempli mon âme d’amertume.

3. Aussi longtemps que je conserverai le souffle, que l’esprit qui vient de Dieu sera dans mes narines,

4. Mes lèvres ne laisseront échapper aucune parole déréglée, mon âme ne concevra aucune pensée inique.

5. Dieu me garde jusqu’à la mort de vous dire justes[4] ; je ne me dépouillerai point de mon innocence.

6. M’attachant à la justice, je ne la quitterai point ; car je n’ai pas conscience d’avoir fait rien de mal.

7. Aussi mes ennemis seront-ils renversés comme des impies ; et ceux qui s’élèvent contre moi périront comme des pervers[5].

8. Car quelle est l’espérance de l’impie qui persiste en son impiété ? Sera-t-il sauvé, lui aussi, en s’appuyant sur le Seigneur[6] ?

  1. Les étoiles du ciel signifient les anges ; le dragon apostat est Lucifer.
  2. Si ce peu que nous savons de ses œuvres nous met dans la stupéfaction, qui pourra supporter les grands effets de sa toute-puissance ?
  3. Les amis de Job se taisent, vaincus par ses raisons. Job en profite pour poser une dernière et victorieuse affirmation de son innocence. Dans les cinq chapitres qui suivent, Job réfute d’une manière claire et convaincante les faux arguments de ses adversaires.
  4. De dire que vos accusations contre moi sont justes.
  5. Car Dieu doit tôt ou tard me faire justice.
  6. Quel profit aurais - je à être et à rester impie ? Que peut attendre de Dieu le méchant ?