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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/1477

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15. Ils ont été frappés de stupeur, ils n’ont rien trouvé à répondre, ils ont laissé tomber leurs propres arguments.

16. J’ai attendu, je n’ai rien dit ; et ils demeuraient immobiles sans répliquer.

17. Et Éliu, continuant, s’écria : Eh bien, je parlerai !

18. Car je suis plein de paroles ; l’esprit en mon sein se consume.

19. Ma poitrine est comme une outre close, où bouillonne du vin nouveau ; elle ressemble à un soufflet de forge qui éclate.

20. Je parlerai pour me soulager un peu ; j’ouvrirai mes lèvres.

21. Je ne craindai point l’homme[1] ; je ne me laisserai intimider par aucun mortel.

22. Il n’est point de front qui m’impose ; s’il en est autrement, que les vers me dévorent.

CHAPITRE XXXIII

1. Cependant, Job, écoute mes paroles, entends mon discours.

2. Voilà que j’ai ouvert la bouche et que ma langue se meut.

3. La pureté de mon cœur se verra en mes paroles ; mes lèvres ne laisseront passer que des pensées pures.

4. C’est l’Esprit divin qui m’a formé ; le souffle du Tout-Puissant m’a instruit.

5. Tu me répondras si tu le peux ; attends, et tenonsnous face à face.

6. Tu es comme moi fait de boue, nous provenons du même créateur[2] :

  1. Je ne ferai point acception de personne.
  2. Tu es mon égal, tu n’as rien à craindre devant moi.