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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/15

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XI
PRÉFACE.

tions ; ils la préparèrent à recueillir, quand les temps seraient accomplis, l’enseignement des Apôtres. Le grec était alors la langue universelle qui reliait l’Orient et l’Occident ; et c’est grâce aux Septante que les prophéties purent se répandre partout, même chez les païens, et rendre universelle, comme leur idiome, l’attente du Messie. Ils ouvrirent donc d’avance aux Gentils les portes de l’enseignement révélé, qui leur eussent été closes si l’audition de l’Ancien Testament et de ses interprètes leur fût demeurée interdite, s’il ne s’était plus produit, même dans les grands centres de population, que de rares hébraïsants, dont le nombre et le savoir eussent diminué de siècle en siècle.

Ce qu’ont fait les Septante sous la loi nouvelle, Morin l’a dit, et on vient de le lire.

Nous avons conçu la pensée de traduire en français cette version, où, avec la saveur et le coloris du texte original, se trouvent tantôt. les grâces naïves, tantôt la grandeur qui conviennent aux annales du monde naissant, et à la présence de Dieu conversant familièrement avec les hommes.

Notre travail achevé, frappé de notre incompétence en matière théologique, nous eussions hésité à le faire paraître si le R. P. Duley, de l’ordre des Frères Prêcheurs, n’eût acquiescé, avec une simplicité cordiale digne des temps