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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/2798

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8. Un édit fut rendu, à l’instigation des Ptoléméens, pour que dans les villes grecques voisines on obligeât les Juifs à célébrer les mêmes fêtes et à sacrifier,

9. Et que l’on égorgeât ceux qui ne se soumettraient pas aux coutumes grecques ; on voyait donc partout régner la désolation.

10. Ainsi deux femmes furent convaincues d’avoir circoncis leurs enfants ; on les prit, on suspendit leurs enfants à leurs mamelles, on les entraîna par la ville, et on les précipita du haut des remparts.

11. D’autres étaient ensemble dans les cavernes du voisinage pour y célébrer en secret le septième jour ; dénoncés à Philippe, ils furent tous brûlés ; car ils n’osèrent se défendre, selon leur croyance et la sainteté du jour.

12. Je supplie ceux qui liront ce livre de ne point le repousser à cause de ces tristes événements, et de croire que ces persécutions eurent lieu non pour la ruine, mais pour la punition de notre race.

13. Quand Dieu ne permet pas que l’on vive longtemps dans le péché, et qu’il ne tarde pas à en infliger le châtiment, c’est une grande marque de bonté[1].

14. En effet, le souverain Maître n’agit point alors comme avec tous les gentils ; car il attend pour les punir qu’ils aient comblé la mesure des péchés.

15. Tandis que, pour nous, il a jugé à propos d’agir comme il le fait, afin d’éviter de nous châtier plus tard, lorsque nous aurions atteint la plénitude des offenses.

16. C’est pourquoi il ne détourne jamais de nous sa miséricorde ; et, en nous éprouvant par le malheur, il n’abandonne point son peuple.

17. Mais que cela suffise pour notre instruction ; après ce peu de mots il faut revenir à notre récit.

  1. Encore des pensées sous forme de sentences, de prières ou de plaintes, mêlées de résignation et de foi.