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Page:La Sainte Bible de l’Ancien Testament d’après les Septante et du Nouveau Testament d’après le texte grec par P. Giguet - tomes 1 à 4, 1872.djvu/9

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ANCIEN TESTAMENT



PRÉFACE




Peu de personnes en France, parmi les laïques, même les plus lettrés, connaissent à fond la Bible. Ce livre des livres a place dans toutes les bibliothèques, plutôt consulté que lu. La plupart l’ouvrent aux passages célèbres, et s’en tiennent là ; cependant, s’il arrive que quelques-uns le lisent avec suite, ils sont comme transportés dans un monde inconnu, dont ils admirent la magnificence. Quoi qu’il en soit, l’indifférence générale a été longtemps telle, que l’on s’est contenté de la traduction très-prosaïque de Le Maistre de Sacy. De nos jours seulement, on en a reconnu l’insuffisance ; plusieurs se sont mis à l’œuvre, et de louables travaux ont ouvert au public, étranger aux langues anciennes, avec une forme plus attrayante qu’autrefois, le plus inestimable trésor. Mais tous ont pris pour point de départ, soit la Vulgate, soit le texte hébreu, sur lequel saint Jérôme l’a composée, en latin du quatrième siècle. Nul n’a songé à la version grecque des Septante, tellement accréditée dans l’Église primitive par les hommes apostoliques et les saints Pères